De Tabriz à Téhéran : lac Ourmia, Qazvin et vallée des Assassins

Le lendemain, inutile de visiter Tabriz : la fête religieuse se poursuit (Tashura devient Ashura, mais en gros, c’est pareil) et du coup tout est fermé. Nous décidons donc de reprendre la voiture pour visiter la région. Direction : le lac Ourmia. Un ancien lac salé gigantesque qui a perdu 90 % de sa surface ses trente dernières années (pourquoi ? les besoins en eau des nombreux nouveaux habitants de Tabriz). L’endroit est surprenant. Un pont gigantesque traverse une étendue au ¾ asséchée. Des bateaux sont à sec. Nous nous approchons de ce qu’il reste de lac : l’eau est gluante en raison de sa saturation en sel, elle sèche presqu’immédiatement, laissant sur la peau du sel cristallisé.

Pas grand chose à par nous

Très sec 

Quelqu'un a oublié sa pelle, en phase avancée de cristallisation

Polaire

En voilà un qui ne va pas aller bien loin


Antoine s'amuse comme un petit fou


Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons à Kandovan, un étonnant village troglodyte, façon Tataouine.

Ca monte et il fait chaud !

Kandovan, connu pour être la Cappadoce iranienne

Le lendemain, nous quittons Tabriz pour Qazvin, une ville étape, sur la route entre Tabriz et Téhéran. C’est la bonne surprise (à part l’hôtel, hors de prix pour une prestation plus que moyenne) : la ville est très belle avec ses multiples mosquées et son caravansérail restauré et il n’y a pas de touristes. Comme à Tabriz, un Iranien se propose spontanément de nous faire visiter la ville. Cette rencontre a été intéressante : l’Iranien en question est un religieux convaincu par le bienfondé du gouvernement dans lequel il vit. Il nous montre des vidéos tout droit sorties du site khamenei.ir, qui sont, sans surprise, très à charge contre les USA. En plus, il nous fait découvrir un restaurant à emporter qui prépare la spécialité de Qazvin : un délicieux ragoût aux oranges. Nous sommes ravis de notre soirée.

Le caravansérail restauré

Antoine et son nouveau copain

Mosquée de Qazvin

Vieux bazaar 

Porte de la ville

Mausolée / mosquée

Entrée des femmes d'une mosquée

Le lendemain, direction la vallée des Assassins, au nord-ouest de Téhéran, dans les plis des montagnes qui séparent la capitale de la mer caspienne. Cette vallée porte ce nom car elle a abrité, entre le 10 et le 13 siècle, les adeptes du chiisme « septicéman » (qui reconnaît 7 Imams), branche dissidente du chiisme majoritaire iranien, qui est « duodéciman » (qui reconnaît donc 12 imams). Les adeptes de cette religion dissidente ont fait régner la terreur au Moyen Age car ils organisaient des assassinats d’éminents chiites. Le mot assassin vient d’ailleurs du hashish qu’il consommait avant de commettre leur crime (hashish => assassins).

Aujourd’hui, cette vallée est un paisible bout de campagne coincé entre des montagnes superbes avec de magnifiques canyons. Les Assassins n’ont laissé derrière eux que les ruines d’un château extraordinairement perché en haut d’une montagne.

Vue du plateau iranien depuis les montagnes Elbourz

Canyon d'Andaj 1

Canyon d'Andaj 2

Le terrain de foot, super spot de camping!

Vers le château des assassins

Château des assassins

Le château est sur le piton rocheux

Zoom sur le château

La vallée nous plaît tant que nous décidons d’y camper. C’est la première fois du voyage que nous utilisons notre tente, il était temps ! Grand bien nous prend, nous passons une soirée exceptionnelle. Nous campons sur un terrain de foot situé au milieu d’un canyon à la Lucky Luke et à proximité d’une rivière où Antoine va se baigner.


On est bien ! 

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