Ukraine -> Géorgie : traversée en ferry


La traversée devait durer 40 heures, elle en durera finalement 48. Le temps est au beau fixe, la mer est à peine agitée mais, dans notre bateau monstre (équivalent d’un immeuble de 10 étages), la houle est très supportable.

C'est la Mer Noire!

On a même croisé un autre bateau!

C'est la nuit noire!

 Nous mettons à profit ce temps pour mettre à jour ce blog, lire, admirer la mer (Dorothée a vu des dauphins !) et, surtout, dormir comme des loirs et manger comme des ogres (car, comme le dit Winnie l’ourson : « dormir, ça creuse et manger, ça fatigue »).

Cabine plutôt confort!

Avec nous sur le bateau, il y a une poignée de touristes ukrainiens (dont un improbable couple ukraino-iranien) mais surtout une grosse quarantaine de chauffeurs de poids lourds ukrainiens, géorgiens, azéris, kazakhes.

Cette population est tout ce qu’il y a de sympathique : bourrés H24 au ventre rebondi et à l’œil torve, couvant Dorothée d’un regard, disons, explicite. Leur odeur corporelle s’accentue à mesure que progresse la traversée. Ils s’avèrent finalement un peu lourdauds mais tout à fait gentils, même si nous préférons garder nos distances. Certains se risquent à nous adresser la parole. Nous rencontrons ainsi Oleg, qui convoie des cigarettes d’Ukraine en Azerbaidjan, qui nous propose aimablement de venir gouter sa « samogon » (= vodka maison) dans sa cabine en compagnie de son copain qui, lui, transporte des poulets congelés en Géorgie, avant de retourner en Biélorussie via la Turquie. Bref, nous sommes dépaysés ! Nous déclinons poliment leur délicate invitation.

Nous tentons de visiter le cockpit, sans succès, mais cela nous donne l’occasion de rencontrer un « crew member », un jeune Lituanien anglophone qui fait son stage de fin d’étude de six mois sur ce bateau et que le sempiternel trajet Odessa-Poti commence à lasser.


La traversée se fait sans encombre selon le trajet que vous pouvez voir sur la carte que nous avons photographiée. Nous passons près des côtes de la Crimée (criméennes ?) et donc, de facto, dans les eaux territoriales russes. Cette côte est très belle, plus déchirée que la côte d’Odessa, avec de hautes falaises qui rappellent Dover. Les Ukrainiens la contemplent d’un air triste : nous nous mettons à leur place, si nous devions passer au large de la Bretagne, annexée par les Anglais !

Notre trajet, nous passons au large de la Crimée

Vue de la Crimée





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